Hier,à l'Hôtel de région, j'étais invitée par Monsieur Noguschi, le consul du Japon à l'exposition de Monsieur Jacques Truphémus.
J'ai eu le plaisir de le rencontrer et c'est avec une extrême gentillesse et simplicité qu'il m'accorda quelques instants.Je lui fis part de mon émotion,c'est la troisième fois que je viens voir son exposition.Je reprends sa phrase entendue dans une vidéo:" je peux dire aujourd'hui que j'ai eu la vie que j'ai voulu".
_C'est la peinture qui a donné un sens à ma vie ,très tôt,mais il ne faut pas croire que ce fut facile tous les jours.Il a fallu faire des petits boulots , à côté , pour vivre .Et, il faut beaucoup travailler ,rien ne vient facilement.
_Je lui demande comment la peinture vient à lui.
_Il y a d'abord ,la lumière d'un instant ,d'une scène.Il faut être disponible pour le saisir.
Ensuite je fait énormément de croquis préparatoires ,je cherche la structure,l'équilibre.Lorsque je l'ai trouvé,je commence la peinture et c'est facile parce que je n'ai plus à m'occuper de cela..Le travail se fait ,seul,cinq heures d'affiler ,il se passe quelque chose en soi.Mais cela ne peut se faire que sans témoin.
Quelques secondes plus tard il ajoute :"Mais avant cela , il y a eu des années de travail".
A la fin de l'entretient il fit une gentille dédicace sur mon livre.
Je garde de ce moment beaucoup de douceur,d'humilité et d'énergie.